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Chasseuse à l'affût!

  • Vata
  • 28 sept. 2019
  • 3 min de lecture

C'est le début de la chasse aujourd'hui...

J’aime la chasse. Pas parce que je suis une chasseuse. Non! J’aime la chasse d’abord parce qu’elle a lieu pendant ma saison préférée : l’automne. Ce moment de l’année où les arbres se parent de leurs plus belles couleurs, où la fraîcheur de l’air commence à nous rosir les joues et où l’on sent que la nature s’apaise et s’endort doucement…

J’aime aussi la chasse parce qu’elle installe une certaine frénésie à la maison. De petites étoiles se mettent à briller dans le regard de mon homme. Son instinct de chasseur se réveille pour venir faire vibrer l’ensemble de ses cellules, en plus de dessiner un sourire enfantin et espiègle sur son visage, lui conférant une beauté virile et une énergie masculine toute particulière à laquelle mes propres instincts ne sont pas indifférents…

Même si je ne chasse pas, j’aime suivre mon homme à la chasse pour profiter du silence et de la paix des bois, de l’absence de télé et de wi-fi… Vêtue de mon habit camouflage et armée de mon walkie-talkie et de mon appareil photo, j’aime aller faire de longues et lentes marches dans la forêt.

Et pendant que je joue à la chasseuse et que je marche lentement et silencieusement, la beauté de la nature se révèle à moi… Je constate à quel point la chasse est un peu comme une expérience méditative, voire initiatique, qui nous connecte à l’instant présent et à nous-même.

Le chasseur marche très lentement pour trouver le meilleur endroit où poser son pied, l’endroit où son pas fera le moins de bruit possible. Il dissimule du mieux qu’il peut son odeur pour percevoir plus clairement celles, animales, qui tranchent sur les effluves terreuses et automnales. Son ouïe s’aiguise pour entendre tout craquement ou gémissement qui viendrait troubler le calme pour s’ajouter, l’espace d’une seconde, au chant des oiseaux et au bruissement des feuilles. Son œil cherche les ombres mouvantes dans la forêt et scrute les traces de pas au sol. Tout son être est connecté à ses sensations afin de devenir invisible, comme s’il avait toujours fait partie des bois ou n’y était pas du tout, en même temps. En é

veil, à l’affût, pour voir venir et sentir la bête qui, il l’espère, viendra nourrir sa famille pour le reste de l’année.

Le chasseur ne peut pas se permettre de se perdre dans ses pensées… Il se doit d’être pleinement présent à ce qui l’entoure pour ne pas rater sa chance de récolter la bête tant convoitée.

Et moi, pendant que je déambule lentement, tel une chasseuse à l’affût, dans le silence de la forêt, je réalise que lorsque je ne me laisse pas distraire par mes pensées, le tourbillon de ma vie ne me transporte plus. Mon mental se tait. Je deviens moi aussi invisible. Je me fonds à la forêt. Je suis la forêt… Et pendant ce moment suspendu dans le temps, je m’appartiens complètement et tout à coup, plus aucune souffrance ou inquiétude ne m’atteint.

J’aime la chasse, parce que, pour moi, c’est une expérience méditative qui me permet de m’éveiller un peu plus, chaque année, à la beauté de la nature. Elle me permet de développer mon aptitude à être présente dans chaque petit et grand instant de la vie. Elle m’invite à rencontrer ma propre nature, à connecter avec elle et à en accepter toutes les facettes. Elle me permet d’être, tout simplement…

Bonne chasse!

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